Les MPS regroupent un ensemble de maladies génétiques rares et évolutives qui apparaissent au début de la vie.


Les mucopolysaccharidoses (MPS) regroupent un ensemble de maladies génétiques rares, caractérisées par un déficit en enzymes lysosomales responsables de la dégradation normale de glycosaminoglycanes (GAG) ou de mucopolysaccharides.

Les symptômes des MPS sont dus à l’accumulation de GAG dans les lysosomes des cellules. Les GAG jouent un rôle important dans la modulation de la signalisation cellulaire et dans le maintien de la structure et de la fonction des tissus. Les lysosomes sont des petites vésicules renfermant des enzymes qui décomposent les grandes molécules, telles que les GAG, afin que celles-ci puissent pénétrer dans d’autres parties de la cellule ou être excrétées hors de celle-ci. Chez les patients atteints de MPS, les enzymes produites dans les lysosomes pour décomposer les GAG sont défectueuses à cause de mutations génétiques. Il en résulte une accumulation de GAG dans les lysosomes, qui enflent et provoquent des dysfonctionnements cellulaires à l’origine des symptômes associés aux MPS. Les MPS sont classées en plusieurs sous-types en fonction de l’enzyme déficiente concernée et des GAG accumulés correspondants.

Les options thérapeutiques pour les patients atteints de MPS visent à améliorer leur qualité de vie, à ralentir l’évolution de la maladie ou à minimiser les lésions irréversibles au niveau des tissus et des organes. La norme de soins en vigueur pour le traitement des MPS est la thérapie enzymatique de substitution, ou TES, qui nécessite des perfusions hebdomadaires, généralement effectuées en ambulatoire à l’hôpital. L’efficacité des TES pour réduire l’accumulation de GAG est limitée dans les tissus et les organes mal vascularisés, tels que le cartilage, et dans les organes protégés par une barrière, tels que l’œil.

L’incidence de la MPS VI est estimée à environ 1 sur 240.000 à 400.000 naissances, avec des variations entre pays.

En l’absence de traitement, l’espérance de vie des patients atteints des formes sévères de la MPS VI est d’environ 20 ans.

L’étude iMProveS phase Iia, récemment terminée, a confirmé sa bonne tolérance et a démontré son efficacité chez les patients adultes atteints de MPS VI.

FAQ


Comment diagnostique-t-on les mucopolysaccharidoses (MPS) ?

La plupart des patients atteints de MPS est diagnostiquée à la petite enfance. Les MPS étant des maladies rares qui ne touchent que quelques milliers de personnes dans le monde pour chaque sous-type, les médecins de famille ne sont pas toujours bien informés sur ces maladies, qui sont alors diagnostiquées tardivement. Le dépistage chez les nouveau-nés n’a été mis en place que dans très peu de pays, et pas pour tous les sous-types de MPS.

Le médecin mesure d’abord les taux de GAG dans l’urine du patient. Si ces taux sont élevés, le médecin mesure l’activité enzymatique dans les globules blancs ou dans la peau, et confirme ensuite le diagnostic en testant l’ADN du patient pour déceler toute mutation génétique. Les MPS sont des maladies héréditaires et c’est pourquoi le dépistage des frères et sœurs des patients atteints de MPS peut permettre de diagnostiquer les enfants touchés plus tôt qu’ils ne l’auraient été autrement.

Des associations de patients existent dans la plupart des pays où résident des personnes atteintes de MPS. Une liste des sociétés nationales de MPS est publiée sur le site web de la MPS Society (UK).

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Grâce à sa capacité à produire deux formes de GAG solubles (sulfates de dermatane; sulfates de chondroïtine), ce qui leur permet d’être excrétées dans l’urine, odiparcil est un candidat médicament idéal pour devenir le premier traitement de réduction des GAG accumulées chez des patients atteints de MPS I, II, IVa, VI et VII, où ces types de GAG s’accumulent.

La phase IIa, récemment terminée, a confirmé sa bonne tolérance et a démontré son efficacité chez les patients adultes atteints de MPS VI.